Nautile

Roland Schad , 1980

Étonnant pendentif stylisant un nautile fossilisé.

Signé ROLAND SCHAD, numéroté Y 332

 

Né dans les années 1930 à Lausanne. Il grandit avec son beau-père, un bijoutier auprès de qui il développa sans doute son intérêt pour la création joaillière.

A sa majorité Roland Schad quitta cependant la suisse pour entamer un CAP Joaillerie à Nice. Ses études terminés c’est à Paris en 1963 qu’il créa sa maison : R. Schad. Il est alors dans la trentaine et commence à se faire remarquer pour son style alliant métaux et pierres à l’aspect très brut qui contraste avec le style classique.

C’est particulièrement à partir de 1969 et avec sa collection « Barbare », qui allie un travail de l’or en « granité » et l’utilisation massive de minéraux bruts tels la dioptase, l’opale, les béryls et les quartz, que son nom s’impose.

Cependant, Schad ne fut pas que joaillier, il était aussi un artiste sculpteur exposé.

L’exposition dominante de sa carrière est probablement celle appelée « Sculptures de tempête » dont Erik Schaix fut l’instigateur. Cette exposition suivit la tempête qui ravagea les jardins de Versailles en 1999. De multiple arbres prestigieux ayant été ravagés par les intempéries, le domaine national de Versailles décida d’en vendre le bois aux enchères. Erik Schaix se porta acquéreur du cèdre de la Pépinière, du Cèdre de l’Atlas planté par Napoléon et du Tulipier de Marie-Antoinette. Il fit ensuite appel à ses amis artistes et leur demanda de réaliser des sculptures à partir de ces bois. Roland Schad réalisa alors sa pièce maitresse «L’arbre et le Soleil», un tulipier de Virginie serti d’or fin, de citrines, de pierres de soleil, de béryl vert, de cornaline et de pierre de lune.

Roland Schad s’est toujours considéré comme un artiste indépendant et ne travailla jamais avec les grandes maisons de joaillerie de la Place Vendôme contrairement à Pierre Sterlé qui fut l’une de ses sources d’inspirations. Cependant il lui arriva de collaborer avec des acteurs du monde de la mode. Nous pouvons notamment parler du défilé d’Erik Schaix au Plaza Athénée en 1992, où les bijoux Roland Schad s’allièrent aux tenues du créateur couturier.

Il décède à Paris en 2017. (J.Mialet, Les Pierres de Julie)

   L’Arbre et le Soleil, 2004.
  • Véronique Malaise
  • Paris
  • Roland Schad
  • 1980
  • Or, argent et résine