Artiste peintre belge né en 1960 s’inscrivant dans la tradition de l’expressionnisme abstrait et du mouvement Cobra.
Petit fils spirituel de Pierre Alechinsky, il compte parmi les représentants de l’art brut en Belgique.
La critique salue ses « figures à l’arraché entre écriture et peinture », tracées « sans couleurs ni toile », à l’encre de chine sur papier grand format, « dans une sorte de rythmique gesticulatoire ». Maniant le pinceau «comme une plume d’écolier en le faisant grincer sur le support». Danièle Gillemon, Le Soir, 24/11/1990.
Son œuvre se caractérise par une écriture semi-automatique et une calligraphie corporelle.
Revendiquant l’influence de Jackson Pollock, d’Henri Michaux ou de Jérome Bosch, Paul Trajman nourrit sa création picturale de ses connaissances d’historien de l’art. Comme le souligne B.Noël, « il n’y a pas d’exécution, pas de repentir dans la peinture de Paul Trajman, il n’y a que de l’action, l’action immédiate de peindre. Le langage pictural du plasticien est composé d’impulsions, de pulsations qui invitent moins au déchiffrement qu’au partage de leur flux ». Fabio Scotto, « Bernard Noël et Paul Trajman : la main qui pense », dans Littérature comparée et correspondance des arts, Presses universitaires de Strasbourg, coll. « Configurations littéraires », 26 février 2019.